Le Comité National de Microfinance (CNM) a tenu, le mardi 04 novembre 2025, sa deuxième session ordinaire à l’Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés (ANSSFD).La session a été ouverte par le Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, en l’absence de la Ministre, Présidente du Comité National de la Microfinance, et s’est déroulée en présence des membres présents et représentés, du Secrétaire Général et du Directeur Général de la Microfinance.
Les échanges ont permis de revenir sur la SENAMIF organisée du 22 au 25 septembre 2025 et la JNIF tenue du 09 au 10 octobre 2025 , d’examiner le bilan du FNM à travers le Microcrédit Alafia, et de prendre connaissance de la note de conjoncture du troisième trimestre présentée par l’ANSSFD. En effet, le Microcrédit Alafia a contribué à améliorer les activités génératrices de revenus et au renforcement des capacités d’endettement de nombreuses bénéficiaires ainsi qu’un élargissement du portefeuille client des IMF. Toutefois, plusieurs disparités persistent en matière de couverture des Institutions de Microfinance (IMF). Ces écarts sont principalement liés à des problèmes d’accessibilité géographique, à des contraintes sécuritaires et à des difficultés de recouvrement des crédits. Face à ces constats, les participants ont réaffirmé la nécessité de privilégier une stratégie mutualisée entre acteurs afin de mieux coordonner les initiatives , renforcer la résilience du secteur et assurer une couverture équitable sur l’ensemble du territoire.
L’Agence Nationale de Supervision des Systèmes Financiers Décentralisés (ANSSFD) a, pour sa part, présenté la note de conjoncture du troisième trimestre, qui met en évidence une dégradation progressive des portefeuilles de crédit. Elle a toutefois souligné les efforts d’assainissement déjà engagés, notamment à travers des missions d’investigation, des actions de redressement envisagées pour les IMF en difficulté, ainsi que des ateliers de formation et sessions d’accompagnement qui à soutenir la mise en conformité avec la nouvelle loi sur la microfinance.
Cette deuxième session a mis en lumière à la fois les progrès enregistrés et les défis persistants du secteur. Elle ouvre la voie à de nouvelles mesures d’assainissement et de renforcement institutionnel, en vue d’améliorer l’accès des populations aux services financiers et de consolider la dynamique d’inclusion financière au Bénin.