Du 20 au 24 octobre 2025, l’ANSSFD accueille une session de formation destinée à améliorer la capacité de son personnel sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux, le Financement du Terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massives (LBC/FT) dans le secteur de la microfinance au Bénin. Cette formation vise à renforcer les aptitudes des cadres de la supervision afin d’améliorer la prévention, la détection des risques BC/FT et la lutte contre les pratiques financières susceptibles de conduire au blanchiment ou au financement du terrorisme.
Dans son discours d’ouverture, Monsieur Philippe A. R. DAHOUI, Directeur général de l’ANSSFD remercie les partenaires SecFin Africa, l’ADF et l’Expertise France pour l’appui apporté à la supervision du secteur. Le premier Responsable de l’Autorité de supervision de la microfinance pour le compte du Ministre en charge des Finances, partage avec l’assistance que la microfinance offre des produits à des populations vivant dans des zones géographiques à risques. Il précise que l’effectif des clients des institutions de microfinance est supérieur en importance numérique par rapport à la population détenue dans le portefeuille des banques commerciales même si l’inverse s’observe en matière de volume des transactions.
Le DG-ANSSFD rassure les partenaires que sa structure s’est dotée d’un département chargé des risques et conformité dans le secteur. Enfin, il invite ses collaborateurs à une participation active et collaborative aux activités de la formation.
Pour rappel, l’objectif du projet SecFin Africa est de soutenir les pays de l’Afrique subsaharienne afin de prévenir et de combattre les flux illicites liés à la criminalité transnationale organisée, en renforçant les efforts de LBC/FT Le projet est cofinancé par l’Union Européenne (UE) avec une mise en œuvre assurée par Expertise France, la GIZ, CIVIPOL et FIAP. Le projet est coordonné depuis Bruxelles (Belgique) et s’appuie sur une structure régionale décentralisée dont les bureaux de Dakar pour l’Afrique de l’Ouest et de Yaoundé pour l’Afrique Centrale.
Le cadre réglementaire de la LBC/FT dans le secteur de la microfinance englobe un ensemble de mesures légales et réglementaires visant à identifier et limiter les moyens utilisés pour blanchir de l’argent, financer des activités terroristes ou le financement des armes de destruction massive dans les pays.
Durant les 5 jours que dure l’atelier de formation, les échanges et discussions portent entre autres sur:
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les généralités sur la LBC/FT avec un accent sur les critères de qualification de la vulnérabilité du secteur ;
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le partage du cadre légal et réglementaire de la LBC/FT/FP ;
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les obligations des IMF face aux exigences du cadre légal et réglementaire, notamment la Connaissance du Client (KYC), la Diligence Raisonnable à l’Égard du Client (CDD) et la Diligence Raisonnable Renforcée (EDD) ;
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les pouvoirs des Autorités de supervision et les différents contrôles à mettre en œuvre lors de l’examen des dossiers de demande d’agrément, du contrôle sur place et sur pièces ;
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la politique de sanction et la nécessité de mettre en place une grille des sanctions des assujettis.
A la fin de l’atelier, les attentes exprimées par les participants sont en majorité atteintes; ce qui donne satisfaction au DG-ANSSFD, qui dans son allocution de clôture a exprimé que la non mise en place d’un dispositif LBC/FT/FP est passif de sanction.
L’ANSSFD est fière du renforcement des connaissances de son équipe par SecFin Africa et fini par un engagement pour la mise en oeuvre des acquis lors des contrôles et l’instruction des dossiers d’agrément.