

Du 28 au 30 avril 2025 à Grand-Popo, l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (ANSSFD), avec l’appui du ministère de l’Économie et des Finances , a organisé un atelier d’imprégnation du contenu du projet de loi portant réglementation de la microfinance au Bénin. Cette initiative a rassemblé plusieurs parties prenantes : les députés de la neuvième législature, le FNM, le ministère des Affaires sociales… Elle visait à présenter les innovations majeures du nouveau cadre juridique qui ambitionne de renforcer le cadre réglementaire et assurer une meilleure gouvernance des institutions de
microfinance. L’objectif était d’outiller les parlementaires pour une meilleure compréhension des innovations juridiques, techniques et prudentielles prévues dans ce nouveau texte. L’atelier a permis de mettre en lumière les insuffisances de la loi de 2012, notamment en matière de gouvernance, de supervision et de digitalisation, tout en exposant les avancées prévues par la nouvelle législation, comme l’intégration de la finance islamique et le renforcement de la protection des clients.
Les échanges ont aussi souligné la nécessité d’une meilleure couverture géographique et d’un accès élargi aux services financiers pour les populations vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes. La nouvelle loi, déjà adoptée par quatre pays de l’UMOA (Burkina Faso, Niger, Mali et Sénégal), propose une réforme ambitieuse , avec des exigences prudentielles renforcées, une redéfinition du statut des institutions de microfinance et une obligation d’adhésion à des mécanismes de garantie des dépôts. Les députés béninois, désormais mieux outillés, devront jouer un rôle clé dans l’intégration de ce projet dans le cadre juridique national, pour faire de la microfinance un levier efficace d’inclusion et de développement économique.



